mardi 8 mars 2011

... suite et fin...

J'ai passé 7 jours à Kuching, le temps a passé vite. Le gars de l'hôtel m'a dit qu'il n'avait jamais vu une fille aussi occupée... Peut-être qu'il faudrait que je relaxe un peu, surtout que mon décompte est commencé. Je rentre le 23 mars, arrivée à Bagotville à 22h45, ceux que ça intéresse, apportez vos becs... et des kleenex!

Bornéo c'est la nature à l'état pur. Il y a beaucoup de parcs nationaux pour observer la faune et la flore. J'ai fait quelques randonnées en sentiers et j'ai vu des animaux uniques à Bornéo. Entre autres, les singes Proboscis sont incroyables, j'en reviens pas encore d'avoir vu ça. Et la plus grosse fleur au monde, la rafflésia. Celle que j'ai vu mesurait 81cm! Et ça peut peser jusqu'à 20lb, alors n'imaginez pas que ça tient sur une tige!

À Kuching, j'ai rencontré une fille sympa de l'Allemagne. Je l'ai revu à Kota Kinabalu et je dois la revoir dans quelques jours à Mabul Island. On a fait un trip de 3 jours dans la jungle pour observer les animaux. Je me suis sentie comme dans un camp de vacances. Des chalets, des dortoirs, des toilettes communes. On entendait la cloche quand c'était le temps de faire des activités. Alors tout le monde se retrouvait au point de rassemblement. Au menu, promenades en bateau et marches dans des sentiers, de jour et de nuit. On a été chanceuse, on a vu pas mal de choses: des crocodiles, des oiseaux multicolores, un cochon sauvage, des singes et même des éléphants sauvages! L'envers de la médaille, on a aussi vu beaucoup de bouette (j'en avais jusqu'aux genoux) et des sangsues, beurk!

Je prend l'avion pour Tawau (sud-est de Bornéo) le 10 mars et compte aller passer le reste de mes vacances sur l'île de Mabul. Je vais me reposer (question de ne pas avoir besoin de vacances pour me remettre de mes vacances) et me refaire un bronzage (question de vous écoeurer à mon retour). J'ai aussi l'intention de plonger. Apparemment que l'ïle de Sipadan est un des plus beaux endroits au monde et qu'il faut demander un permis 3 mois d'avance. Mais encore une fois, la chanceuse, j'ai réussi à l'obtenir cette semaine!

Vous pouvez m'écrire d'ici à mon retour, je vais prendre mes courriels. Je vous laisse sur un texte à propos de mon retour à la maison!! Je peux vous dire que je suis fuckée là! Je suis contente de rentrer, mais ça me fait peur en même temps. Je vais avoir besoin de vous les amis, j'en pleure déjà!


Partir et revenir (texte d'une amie de Bruno Blanchet)

Malgré tous les obstacles qu'on rencontre en voyage, le plus difficile, c'est souvent le retour à la maison.

Les premiers signes du «blues», on les ressent quand il nous reste environ une semaine à voyager: on commence à penser que le lundi suivant, on sera malheureuse dans son appartement, à faire du ménage, à payer les comptes, à se replonger dans la routine... Puis, on se met aussitôt en mode «j'essaye de me convaincre du contraire»: «OK, je vais revenir, mais ça va bien aller, je suis heureuse dans la vie et je ne me laisserai pas gagner par la déprime?!»

Dans l'avion, on continue à essayer de se réjouir du retour, en se disant des phrases du genre: «Ah, ça va être le fun de voir ma famille?!» ou «J'ai hâte de mettre des belles robes et des talons hauts, et de manger le bon spaghetti de papa?!»

Et là, ça va vite: tu sors de l'avion, tu mets la clé dans la serrure, et c'est fini: tu viens de déposer ton sac à dos par terre, chez toi, sur ton plancher de bois franc.

Dans l'heure qui suit, tu déprimes, tu pleures (pour les filles surtout?!), tu relis ton journal intime, tu redécouvres tes photos, tu pleures encore et tu te demandes pourquoi tu étais si heureuse à l'autre bout du monde, seule et dépaysée...

La vérité, c'est qu'il y aura toujours une dépression post-voyage: le changement de rythme de vie trop brutal vient secouer tes convictions les plus profondes et remettre en question tes choix de vie.

J'avoue que, les premiers jours, c'est quand même un peu l'fun: tu redécouvres les choses qui t'ont manquées, comme les longues douches chaudes, un grand lit confortable avec l'oreiller qui sent bon, les sorties entres amis et la famille. Mais cette fébrilité s'estompe rapidement, pour laisser place au manque d'imprévu, d'aventure... Finalement, ici, tout est de trop et on étouffe...

J'aurais tellement voulu savoir que...

L'intérêt pour mon voyage ne durerait que le temps d'une soirée... Et que même nos meilleurs amis à la maison ne pourront jamais nous comprendre!

Que le voyage allait changer ma vie! En voyage, il y a beaucoup plus de place à l'instinct et au moment présent. Le temps défile à un autre rythme et on a un tel sentiment de liberté...

 



Singe proboscis, wow!
Orang-outang

2 faces de singe!

La rafflésia

J'm'ennuyais de danser!!
C'est moi qui sonne la cloche..
2 filles dans un camp de vacances... dans la jungle!